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blog d'aurelie
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23 juin 2013

Quartier Mazières Bourges

Ce matin, j'ai visité le quartier Mazières commenté par une guide du service patrimoine. Nous avions rendez vous à 10 h au carrefour des rues Mazières et Sainte-Ursule. La visite a donc commencé devant la Fonderie Mazières implanté en 1839 au confluent du canal de Berry et de la Rampenne. C'est le projet du marquis Louis-Léonce-Melchior de Vogüé (famille de la noblesse Ardéchoise, vogüé étant un village près d'Aubenas), l'usine est installée au lieu - dit le Petit Mazières, où il acquiert des terrains en 1846. Il oriente son usine dès sa création vers la production d'éléments en fonte pour la construction tel que les charpentes métalliques des gares (Saint-Charles à Marseille et Saint-Lazare à Paris) ou des Halles. La situation est idéal près du canal du Berry et la rivière de la Rampenne pour les échanges commerciaux, dont un embranchementle relie à l'usine dont elle possédaient ses propres bateaux "les berrichons". Les produits sont exportés dans l'Europe entière. Pendant les guerres, l'usine se consacre à la fabrication d'armement avec des obus de 155 mm et 75mm.

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La cité ouvrière

Le Marquis de Vogüé innove également dans le domaine du logement. Pour loger une partie du personnel, il fait construire en 1849-50 une petite cité constituée de maisons doubles avec jardins, alignées de part et d'autres des rue Sainte-Ursule et Sainte-Angelique (nommée par le prénom des filles du Marquis de Vogüé). La disposition, la fonctionnalité et le souci d'hygiène de ces logements sont tout nouveaux pour l'époque. Les maisons ne possèdent pas de lucarnes : l'accès au grenier se fait par le mur pignon par une échelle de meunier. Les chaînes d'angle et les encadrements de baie sont en briques alors qu'ils seront en pierre à la fin du XIXe siècle.

 

Le marquis de Vogüé fait aussi construire des équipements collectifs : un groupe scolaire en 1882. Le bâtiment devient une école catholique inaugurée le 20 mai 1883, elle comprend une classe de garçons, une pour les maternelles et trois classes primaires de filles. A côté de l'école, une bâtisse sert de chapelle.

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Au bout de la rue et face  l'ancienne école, une maison abandonnée et une ami 6 qui repose en paix dans ce jardin en friche.

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La visite continue dans un jardin verdoyant, spécialement aménagé pour l'accès des handicapés et des pousettes.

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La centrale électrique de Mazières est construite en 1913 par l'entreprise Ernest Pantz, pour fournir les établissements militaires en énergie sur des terrains appartenant au marquis de Voguë. L'usine tourne à plein régime pendant la première guerre mondiale. En 1916, deux appareils à vapeur sont déclarés pour alimenter les machines génératrices d'électricité. En 1917 puis 1918, ce sont cinq appareils à vapeur qui sont installés. Après le premier conflit mondial, l'usine tourne au ralenti et ferme probablement au cours de la décennie 1940. L'usine est nationalisée en 1946. L'ensemble des bâtiments appartient depuis cette date à EDF.


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Autour des années 1900, le quartier Barbès-Mazières se développe. De nombreux habitats ouvrier (deux pièces) et "employés ou contremaîtres" (quatre pièces) s'y rencontrent : maisons simples, doubles ou en bande, toujours alignés sur la rue et à l'arrière il y a un jardin. Les maisons de la rue Mazière viennent peu à peu combler l'espace vide entre la cité ouvrière et le faubourg d'Auron. Ces maisons appartiennent à la seconde génération de logement ouvrier : leurs lucarnes sont situées au dessus de la corniche et éclairent une chambre. Auparavant, ces lucarnes traversaient la corniche permettant un accès direct au grenier comme dans les maisons rurales qui ont servi de modèles.

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Dans les quartiers Barbès-Mazières, alors très populaires et vivants, s'installe la "fourmi Barbès", sociéte coopérative et lieu de sociabilité comportant épicerie, café, salle des fêtes et de réunions...

Chaque maisons ont dans leur jardins un puit pour l'accès à l'eau mais pour laver le linge, il y avait les lavoirs. La rivière la plus proche du quartier étant la rivière de la Rampenne, nous pouvons voir plusieurs lavoirs dans un état abandonnés.


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On trouve une ancienne blanchisserie qui date de 1908 (sur la cheminée il est inscrit 1837..) et qui appartenait à M. Rémi Lice, elle est située en bordure de la Rampenne. Cette blanchisserie s'était spécialisée dans le lavage des vêtements militaires.

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Entre le canal de Berry et de la rivière de la Rampenne des jardins ouvriers ont été créés à l'image des marais de Bourges.

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Commentaires
F
Article très intéressant, le site " lavoirs et l'usine de la blanchisserie" devrait être<br /> <br /> rénové. Ne serait-ce que pour la mémoire des Anciens Employés de celui-ci.<br /> <br /> La Ville de Bourges elle aussi est concernée.
T
Géniale la visite !!! Je n'en n'ai pas quand je pars en explo, ce serait chouette ;) C'est sympa la petite histoire qui accompagne les photos ! L'usine à l'aie en friche, n'y a t-il pas moyen, d'aller l'explorer, ça doit valoir son pesant d'or !!!
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